You've been drinking
Aujourd'hui, en furetant sur Youtube à la recherche de vidéos de mandoline (je ne vous explique pas le cheminement vidéotesque, sinon vous allez frôler l'infarctus du métacarpe), je suis tombée sur ceci :
Pour celles et ceux qui pour une raison ou pour une autre rencontreraient des difficultés à visionner cette vidéo hautement intellectuelle, voici le lien direct, accessible simplement en cliquant ici, oui ici, voilà, mettez votre souris, et cliquez, vous y êtes.
Et j'ai tellement hurlé de rire, lézardé les fenêtres, explosé ma rate et suicidé mon eye liner à grands coups de larmes hilares que j'ai eu envie de vous en faire profiter aussi. Oui, je sais, ma légendaire bonté me perdra.
D'ailleurs, puisqu'on parle de se beurrer allégrement comme des irlandais en pleine saint Patrick, figurez-vous que j'aurais une raison de faire péter le champomy en ce moment, puisque j'ai appris hier que j'étais admise au concours que je viens tout juste de passer. Ce qui veut dire que je peux faire un bras d'honneur en direction de toutes les mauvaises langues de l'IUFM (alias mes regrétés collègues qui me manqueront autant que mes boutons de varicelle) qui avaient décrété qu'il était statistiquement impossible que je réussisse. Comme quoi, il faut peut-être réviser les calculs statistiques avant de revenir me chatouiller les oreilles. Ce qui veut dire aussi adieu aux CDD, aux remplacements de dernière minute et aux vacances en mode misère parce que mes congés n'étaient pas payés. Ce qui veut aussi dire que je peux désormais jeter aux orties les offres d'emploi que je risque de recevoir cet été, et me prendre deux mois de vacances en toute impunité. Ce qui veut également dire, last but not least, que je vais pouvoir me reprendre un appartement.
Et qui dit appartement dit ...
Déco-à-moi-de-moi. C'est à dire kitschissime et bariolé, mauvais goût diraient certains, vintage diraient d'autres, sans opinion dirait le reste.
Playstation, mon amour, nous allons enfin nous retrouver pour de longues soirées passionnées à nous écrabouiller mutuellement les organes vitaux.
Mon fauteuil chéri, n'efface pas tout de suite l'empreinte de mon postérieur sur ton faux cuir, je vais bientôt revenir m'avachir sur toi comme le vieux sac à patates que je suis.
Autel et malle de mon coeur, je vais vous mitonner un coin aux petits oignons pour sorceller en toute impunité. Par les poils de moustache du Dagda, qu'est-ce que j'ai bien pu faire de ma boussole ?
Lit à baldaquin que j'aime, accroche ta tringle à tes rideaux, maman revient bientôt.
Mister Jack et Charlotte, mes petits chats des bois, va falloir apprendre à la boucler si vous ne voulez pas finir en manchons de fourrure. Je plaisante. Quoi que.
Guitares, guitalélé, piano, flûtes, guimbardes, maracas, djembé, tambourin, ampli, pauvre petit violon, ma chérie de l'hypothétique mardi, et toi, ma future qui sera là bientôt, il est l'heure de sortir du coin microscopique dans lequel vous êtes entassés comme des sardines à l'huile. Mi casa es su casa.
N'empêche, j'ai l'habitude de faire des bilans à Samhain, mais cette année 2011 est tellement pleine de (bonnes) surprises que j'ai presque envie de faire un bilan de Litha. Je ne suis pas une fan inconditionnelle du vendredi merci et des grandes envolées hebdomadaires de gratitude pour oublier la misère du monde, mais je dois bien reconnaître qu'en ce moment j'ai envie de gambader pieds nus sur une plage de sable fin en chantant la Lambada à tue-tête (la vraie, hein, celle de 1989, que j'ai en 33 T, d'ailleurs, mais ne le répétez pas). Et comme il n'est jamais négatif de hurler sa gratitude à la face du monde, je tiens à remercier la Vie, les Dieux, la Bonne Etoile et leurs homologues pour :
* Mon master et mon concours.
* La prime boursière qui m'a permis de me payer mes guitares sans trop faire de mal à mon compte en banque.
* Cette expérience merveilleuse qu'est l'apprentissage de la guitare, qui se solde aujourd'hui par un concert, des rencontres vraiment agréables, une ambiance génialissime et un plaisir immodéré pour le grattage des cordes.
* Avoir enfin pu visiter Brocéliande, qui m'a apporté bien plus que tout ce que j'aurais pu imaginer jusqu'alors.
* Une évolution spirituelle qui a remis mes pendules à l'heure celtique.
Et merci également aux gens qui m'ont soutenue sans faillir, mes amis, ma famille, ils se reconnaîtront. Merci à mon public, mes fans, mon producteur, sans qui la montée des marches de Cannes ne ... hein ? Je quoi ? Je divague ? Ah. Oui, effectivement, c'est bien possible, maintenant que vous le dites.
Je tiens enfin à adresser un merci-clin-d'oeil tout particulier à Lilana, ma Sorcière Particulière avec laquelle j'ai pris trop de distance ces derniers temps (et je m'en excuse bien bas), pour avoir eu l'idée de m'offrir ce petit mouton irlandais en peluche qui me suit partout depuis. Gary a assisté à pas mal de galères, mais figure-toi qu'il doit réellement porter bonheur, car sa présence a toujours débouché sur un évènement heureux. Il a été dans mon sac pour toutes les épreuves du concours, pour le concert de Snow Patrol, et pour bien d'autres choses, et n'a jamais failli. Ce soir encore, alors que je jouerai sur la scène pour la première fois de ma vie, il sera là, quelque part entre mon carnet de chèques et mon porte-feuilles.