Nom d'un troubadour à moustaches !
J'ai honte. Bon, en même temps je suis ravie, mais j'ai honte. Honte parce que j'ai ENCORE craqué sur un instrument à cordes. Mais bon, il faut aussi dire que j'ai des circonstances atténuantes. Voyez plutôt :
1) Celle-ci, ce n'est pas moi qui l'ai achetée.
2) C'est ma récompense pour avoir eu mon master, mon concours, et avoir écrabouillé la tronche de mes ennemis sur les champs de bataille au pays de Lee, Yu et Phem.
3) Je vais encore faire la tournée des fêtes médiévales cette année, et je ne pouvais pas décemment emmener une de mes guitares (trop lourd, trop encombrant, trop moderne).
4) J'en rêve depuis que j'ai vu le dessin animé de Disney, La Belle au Bois Dormant (mon préféré avec Merlin), à cause de cette scène culte et mémorable.
5) Je n'ai pas de cinquième argument, mais je déteste prodigieusement les nombres pairs. Je trouve que c'est un cinquième argument valable. Des questions ?
Bon, au cas où vous n'auriez pas deviné malgré les nombreux indices (instrument à cordes, petit, léger, fêtes médiévales, troubadour rond comme un coing ...), j'ai reçu aujourd'hui ... (le suspens est insoutenable) ...
Une mandoline !
Palsambleu ! Ne serait-ce point là de pures calembredaines ? Morbleu, que nenni ! Oyez oyez gentes dames et damoiseaux, que sous vos yeux esbaudis se dévoile la merveille troubadouresque :
Diantre, n'est-elle pas de toute beauté ?
Et figurez-vous que c'est ENCORE une Fender (par la malepeste, il faut que j'achète des actions chez eux, histoire de me rembourser ce que je leur achète), parce qu'il s'agit d'un pack pour néophytes de la mando, donc très avantageux au niveau du prix et des accessoires fournis avec l'instrument. En effet, en plus de la sangle que vous pouvez voir sur la photo précédente (et qui fait une pub terrible pour la maison mère, d'ailleurs), ma petite chérie était aussi accompagnée d'une housse molletonnée pour l'emmener partout, d'un accordeur digital (un mini, qui se clipse sur la tête, hyper pratique j'adore), d'un jeu de cordes de rechange (on ne sait jamais), de trois médiators et d'un manuel d'apprentissage pour apprivoiser la bêêête. Voyez plutôt :
On peut dire que Fender a le sens du packaging, tellement on se sent armé jusqu'aux dents avec tout ça. Montjoie ! J'ai l'impression de déjà savoir en jouer comme un hardi trouvère chantant par monts et par vaux tout au long des ruisseaux ... Bref.
Ma petite chérie s'appelle donc Frénégonde (logique), et va m'accompagner tout l'été sur les festivals médiévaux de la région. Je suis en train d'apprendre à jouer l'accompagnement de Greensleeves, la célèbre chanson britannique (qui a entre autres été reprise récemment par Nolwenn Leroy qui en a fait une version que j'aime beaucoup : clique ici, gueux !), et j'espère avoir appris quatre ou cinq morceaux d'ici la première fête (mi-juillet).
En tout cas le son est franchement agréable, un petit côté folk et médiéval qui me plait beaucoup, et qui a le mérite d'être plutôt original. Si vous vous demandez ce qu'on peut bien faire avec une mandoline, cornes de bouc, sachez, bandes de vils manants et traines-poulaines, que le gimmic de la célébrissime chanson de l'inoxydable R.E.M., Losing My Religion est jouée ... à la mandoline. Pour la petite histoire, sachez, pauvres faquins, que Peter Buck a écrit cette petite mélodie mandolinesque le jour où il a reçu sa première mandoline, alors même qu'il ne savait pas encore en jouer. Comme quoi ...
Cornegigouille !
Et on lui pèlera le jonc comme au baillis du Limousin, qu'on a pendu un bon matiiin ...
Qu'on a penduuu ... avec ses triiipeuuuuh !