Bougies parfumées, round 1
Aujourd'hui, en cette glorieuse fête nationale visant à célébrer la chute d'une vieille prison croulante où s'entassaient joyeusement deux fous, un débauché et quatre faussaires, ta bardesse a décidé de se mettre aux bougies. Il serait temps, la prochaine fête médiévale se tient le 23 juillet, et je comptais en vendre quelques unes en parallèle de mes activités de trifouilleuse mystique à la sauce tarots. J'ai donc rassemblé mes pots de verre (oui, je fais des bougies dans des pots en verre, pour changer, c'est plus facile à transporter et j'ai toujours aimé le tremblotement des flammes au travers des parois transparentes), ma cire, mes mèches et mes huiles essentielles (puisqu'on a dit bougies parfumées, suivez un peu, cornes de bouc !). Armée d'une paire de casseroles (pour le bain Marie, mon jeune ami), de baguettes chinoises (pour tenir les mèches debout, mon petit bout) et de vingt kilomètres de sopalin (pour ne pas saloper la cuisine, ma chère copine), je me suis lancée courageusement (cowabunga, mon petit chat).
Etape 1, on fait fondre la cire au bain Marie (et on la colore, éventuellement, soit avec des colorants qu'on peut acheter à prix d'or dans le commerce, soit au système D artisanal, comme moi, grâce à un secret tellement ancestral et millénaire que j'en emporterai le secret jusque dans ma tombe ... Sauf si quelqu'un parvient à me corrompre. J'accepte les chèques) :
Oh, la belle rouge !
Etape 2 : Quand la cire est bien fondue, on la parfume avec quelques gougouttes d'huiles essentielles :
Je choisis les parfums en fonction des couleurs pour les bougies que je vais vendre, mais chez moi j'adore pratiquer le choc des cultures, en parfumant une bougie rouge à la lavande, par exemple.
Etape 3 : Après avoir soigneusement positionné la mèche (en l'insultant abondamment au passage, sache jeune Padawan que tu recevras l'absolution pour tes péchés langagiers si tu te lances dans la pratique de la coulure de cire dans un pot en verre) en la coinçant sauvagement entre deux baguettes chinoises (ou autre chose, fais comme tu veux, mon jeune ami), on coule douuuuucement la cire dans le pot, et on laisse reposer quelques heures tranquillou :
Et couic, saleté de mèche !
Et hop, on refroidit doucement, en regardant les copines jaune-citronnelle se dorer la pilule à l'arrière plan.
Etape 4 : on verra ça demain, patience jeune chevalier hardi !
En attendant que les mistinguettes (au nombre de 7) se sèchent la cire en toute tranquillité, je suis allée gratter la terre dans mon jardin avec l'ardeur et la conviction d'un Taupiqueur (ça se voit que je rejoue à Pokémon, en ce moment ?) à la recherche de ...
Racines de pissenlit !
La deuxième est vraiment énorme, une vraie mandragore. Je n'ai pu en prendre qu'une partie, et j'ai failli éventrer mon jardin jusqu'en Mongolie occidentale. Les demoiselles sèchent également (tout le monde sèche aujourd'hui, c'est le jour, sans doute), pendouillées à une vieille lanterne (que vous pouvez voir sur les photos). Je ferai bientôt un post sur le sujet.