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Conair an Bhaird - The Bard's Path
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23 novembre 2012

Our aspirations are wrapped up in books

(celui ou celle qui me trouve la source de ce titre aura mon admiration éternelle) (parfaitement)

yellowed pages


Depuis mon retour sur la blogsphère païenne, il y a quelques jours, j'ai dû rattraper pas mal de retard dans mes lectures de blogs, et en furetant de ci de là, je suis tombée sur cet article. Je me suis beaucoup retrouvée dans ce que l'auteur de ces lignes décrit de son rapport aux livres, et principalement lorsqu'elle parle de son Livre des Ombres.

Moi aussi, je suis amoureuse de mon Gros Bouquin. Et pour moi aussi, il s'agit du premier livre que j'ai écrit. Mais nos points communs s'arrêtent là, car personnellement, je suis une scribouilleuse hystérique. Comprenez que j'écris beaucoup. Enormément. Vraiment vraiment énormément.

Bon, on na va pas parler ici de mes quatre romans sur le feu, là n'est pas le sujet, je vais plutôt me cantonner au domaine ésotérique (et croyez-moi, il y a déjà pas mal de matière). Parce que dans ma petite vie de Sorcière, je ne noircis pas que mon Gros Bouquin de mes pâtés d'encre de calligraphie et de mon écriture de tordue. Non monsieur. Non madame. J'écris partout. Tout le temps.

S'il y a une chose qu'il faut savoir sur moi, c'est que je suis atteinte d'un grave syndrome de collectionnite aiguë qui touche beaucoup de domaines, malheureusement (quelque chose me dit que c'est une des raisons pour laquelle mon banquier veut absolument prendre un rendez-vous avec moi), et en particulier un domaine un peu spécial : celui des carnets, cahiers, livres d'or et bidules à pages vierges en tout genre. J'en ai beaucoup. Vraiment beaucoup. Et jusque récemment je les accumulais avec un syndrôme parallèle : la trouillolite pernicieuse à l'idée de ne pas écrire ce qu'il fallait dedans et de les gâcher. Du coup, je les achetais, les accumulais et ... n'y touchais plus.
(oui, je sais, j'aurais probablement davantage besoin d'un rendez-vous avec un psy qu'avec mon banquier).

Cela dit, depuis que je suis plus à l'aise avec la Sorcellerie et que j'ai commencé à écrire dans mon Gros Bouquin, certaines choses ont fait surface et m'ont poussée à me débarrasser de ma trouillolite.

Déjà parce que le Gros Bouquin est ... gros. Alors pour les rituels en extérieur, pour consigner mes ressentis sous ma couette avec une tasse de chai latte ou pour partir en vacances, il faisait un peu figure de boulet. Non, vraiment, j'ai beau y mettre de la bonne volonté, Gros Bouquin ne peut que rester à la maison, sagement rangé dans son placard attitré (oui, il a un placard juste pour lui) (alors qu'il ne vienne pas se plaindre !).
Et puis ensuite parce que le Gros Bouquin est ... calligraphié. Je l'avais dit dans mon précédent post concernant le Grimoire, je passe en moyenne de 4 à 8h pour faire une double page, alors quand j'ai envie de consigner mes impressions suite à une expérience, prendre des notes à partir d'un livre intéressant que je suis en train de dévorer ou coucher sur le papier une idée qui me trotte par la tête, la calligraphie à la plume d'oie n'est franchement pas la chose qui m'appelle en premier.
Et pour finir, le Gros Bouquin qui fait 500 pages ... ne fait que 500 pages. D'accord, comme ça, ça peut paraître énorme, mais ce Livre me suivra toute ma vie, et si je note toutes mes recherches dans ses pages, il se remplira bien trop vite. Non, ce que je prends la peine d'écrire sous sa couverture consacrée est le fruit de nombreuses heures de recherche et a revêtu un caractère indispensable, ce qui n'est pas le cas de mes brouillons de rituels ou de mes projets de Sabbat.

Pour toutes ces raisons, j'écris plusieurs livres dans ma pratique sorcelleuse. Et moi qui ai une naturelle tendance à la dispersion, je m'y retrouve finalement assez bien. En plus du Gros Bouquin, il y a donc ...

.:. Mon Journal de Sorcière. Ou plutôt mes journaux puisque j'en suis au troisième et qu'un quatrième va bientôt être entammé. J'ai pris cette habitude en 2008, date à laquelle j'ai vraiment commencé à pratiquer de manière intensive, seule, en créant des rituels et des charmes de plus en plus élaborés. J'y consigne tout ce qui concerne mon parcours de sorcière : mes ressentis, mes rituels, mes impressions à l'issu de mes pratiques, les signes que je croise dans la vie de tous les jours, mes réflexions, mes bilans, mes projets et récits de Sabbats ... Bref, ma vie de sorcière, au jour le jour. Un peu comme ce blog, au fond.
Et une autre habitude que j'ai prise parce que je suis bassement matérialiste et que j'aime me constituer une bibliothèque de beaux journaux, je n'utilise que des carnets Paperblanks. Et j'y colle des photos.

.:. Mon Journal de Rêves. Là encore, mes journaux, puisqu'ils sont deux. J'ai pris des carnets intimes très épaix pour qu'ils durent longtemps, et j'ai pris l'habitude d'y noter mes rêves à mon réveil pour en garder une trace. Depuis quelques années j'ai beaucoup de mal à me souvenir de mes rêves (à cause de mon réveil qui sonne à 6h du matin et contrarie beaucoup mon horloge biologique qui ne pourra JAMAIS s'y plier) mais je tente tout de même de conserver cette discipline dès que quelque chose me revient.

.:. Mon Carnet de Prières. Un peu l'équivalent du missel catholique. J'y note mes prières favorites, celles que j'ai écrites, celles que j'ai recopiées, mes oraisons personnelles de sabbats, mes voeux ... C'est un tout petit carnet (un Paperblanks aussi) que je peux glisser dans mon sac en compagnie de mon collier de prière pour l'avoir sous la main dès que j'en ai besoin.

.:. Mon Carnet de Cercle. Je suis quelqu'un qui improvise énormément, et souvent, quand je veux faire un rituel, je rassemble le matériel qui m'appelle, les ingrédients qui me semblent pertinents et je jette un Cercle. Et après, seulement après, dans le Cercle, j'écris mon rituel. C'est un peu particulier comme méthode, mais j'ai toujours fonctionné comme ça. A croire que l'inspiration et l'intuition sont plus efficaces à l'abri d'un Triple Cercle en compagnie des Eléments invoqués. Alors avant, je prenais une feuille volante et un crayon (écrire à la lueur des bougies n'est pas forcément très évident). Mais depuis peu, j'ai dédié un carnet à cette tâche de "brouillon sacré", un petit carnet, illustré par Sandrine Gestin, que j'ai ramené de Brocéliande.

.:. Mon Journal de Barde. A peine entamé, un grand Paperblanks (je devrais leur acheter des actions) dans lequel consigner partitions de musique sacrée, poèmes, exploration des instruments, contes, légendes ... Pour les veillées païennes et les aspirations musicales. La musique prend tellement de place dans ma vie ... Elle se devait d'avoir un journal bien à elle. Quelque chose que je pourrai partager, avec mes enfants quand ils verront le jour, et pourquoi pas avec mon faune barbichu (qui, évidemment, est musicien) (acharné) (et talentueux).

.:. Mon Grimoire de Voyage. Une version transportable de mon Gros Bouquin (oui, j'aime faire les choses plusieurs fois), plus axé sur la théorie tout de même (il a plutôt pour rôle de me servir de mémo lors de mes escapades, avec correspondances, rituels de base, traditions ...) et sur les sabbats (je les détaille à fond, alors qu'ils sont juste esquissés dans mon Gros Bouquin). Toujours dans un Paperblanks, un grand, avec des fermetures en métal. Une merveille dénichée dans une petite échoppe à Vannes. Il est enluminé également, calligraphié aussi, mais avec moins de fioritures que le Gros Bouquin. Je mets une heure ou deux pour faire une double page, ce qui est beaucoup plus raisonnable (et il prend évidemment moins de place dans un sac ou une valise).

Et vous ? Un Grimoire unique, ou plusieurs ?

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Commentaires
G
Alors j'ai un peu le toc des beaux carnets, mais chez moi c'est l'écrit qui domine tout. Mais atroce, vraiment : j'écris TOUT. Une réflexion venue au détour d'une page de cours ? Une grande envolée lyrique chantée à vélo dans la nuit brumeuse ? Un jeu de mots pourri (on en reparlera) ? Un proverbe qui ne veut rien dire ? Un personnage d'encre qui surgit dans un coin de mon esprit et veut vivre ? Voilà, j'ai mal au poignet et il n'y a plus d'encre dans mon stylo...<br /> <br /> <br /> <br /> C'est maladif. Non mais vraiment ! J'essaie de m'en libérer, au moins un peu. J'avais des sortes de "journaux de sorcière" comme toi, avant, je les ai laissés tomber. (J'ai aussi un Grimoire un beau un vrai mais je n'ose pas écrire dedans.) (arf) Mais maintenant mes carnets fourre-tout (poésie, dessins de couture, coups de gueule, listes de courses, humeurs changeantes, tout en vrac) ont accueilli des réflexions pagan et des recettes de chaudron.<br /> <br /> <br /> <br /> En gros, je ne suis pas guérie (wouhouuu). Surtout quand je me réveille, la tignasse en vrac, à 3h du matin, pour écrire dans le noir LA phrase qui va révolutionner les univers, que je me rendors persuadée d'être un grand auteur et que, le matin au réveil, je lis :<br /> <br /> "Je pense que pour tout rire dans une prairie, on a forcément un canard derrière soi."<br /> <br /> Si quelqu'un a une interprétation, je suis preneuse... Je n'ai toujours pas compris...<br /> <br /> <br /> <br /> Syne
N
Haha, dis toi que j'ai aussi des dizaine de carnets, que j'ai tous trouvés trop beaux et que j'ai fini par délaisser ou bien d'autres encore où je n'ai jamais écrit un seul mot ! <br /> <br /> Mais dès que je vais à cultura par exemple, je ne peux pas m'en empêcher, il faut que j'aille voir les carnets/cahiers... <br /> <br /> Et mon père est exaspéré de voir combien de stylots j'ai pu acheter depuis mon enfance ! huhu
B
ahhhh Belle et Sébastien !!! trop chic comme titre :) que de beaux souvenirs
É
Pas de bouquin.<br /> <br /> Parce que - j'ai déjà vu ce symptôme quelque part - je ne suis jamais arrivé à me résoudre à écrire dedans ! Peur d'écrire des clowneries... Donc, il est encore vierge !<br /> <br /> Donc, j'utilise une boîte, avec des tonnes de feuilles volantes.<br /> <br /> <br /> <br /> Et c'est pour TOUT la même chose : jamais rien n'a été écrit dans mes carnets : j'ai quand même cessé de m'en acheter une fois que je me suis rendu compte que je ne m'en servais pas.<br /> <br /> Mon dernier, c'est un joli machin d'une quinzaine de centimètres de large sur une petit trentaine de hauteur, d'inspiration japonaise, et il date de facilement dix-douze ans. Acheté je ne sais même plus pourquoi ("pourquoi" : parce qu'il était joli, mais "pour quoi", je ne me rappelle plus)<br /> <br /> Non, rectification... Mon dernier, c'est un gros bouquin avec une épaisse couverture bleue qui devait me servir de Livre ... et qui n'a jamais servi ! Même pas commencé à le décorer ! C'est dire... Mais lui, je ne l'ai pas acheté. Je l'ai trouvé. Dans un tas de carnets/papiers/brols que j'ai récupéré de mon grand-père...<br /> <br /> <br /> <br /> Bref, "papiers volants" pour tout !<br /> <br /> Y compris administration, rituels, compta, recettes, ...<br /> <br /> Même mon agenda (pour lequel j'achète soigneusement une recharge chaque année, en me promettant que, cette fois, je le tiens "sérieusement") ne me sert à rien ! Je l'ai sorti hier soir de ma serviette pour avoir le code pour commander une recharge pour 2013, mais m'en servirai-je ? I don't know... Ou plutôt, j'ai peur de savoir...
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