24 février 2013
De l'envie de ne pas être prêtresse
Bon, si vous aussi vous suivez les blogs (et fora) païens, ces dernières années, vous ne pouvez pas ête passés à côté du phénomène et du débat suscité par l'auto-proclamation de prêtres et prêtresses qui fleurit un peu partout sur le net. Envie de reconnaissance ? D'affirmer sa foi par un titre revêtant une signification profonde ? Volonté de se placer en tant que référent pour son coven ou même pour ses visiteurs virtuels ? Un peu de tout ça ?
J'avoue que personnellement, je suis à la fois intriguée et agacée par cet effet de mode autour de l'auto-proclamation de prêtre ou de prêtresse ... C'est tellement fourre-tout. Et parfois tellement risible.
J'ai vu des gens se proclamer prêtre ou prêtresse après quelques mois de pratique, parce que ça faisait bien, parce que ça allait drôlement bien avec cette superbe toge en nylon et dorure synthétique, et avec le collier de l'Esprit Supérieur du Loup Qui Hurle acheté sur Ebay.
Ou encore des gens qui, après avoir jeté un oeil dans un bouquin de mythologie, se sont "dédicacés" (quel mot atroce) (ça m'évoque tout de suite Britney Spears, allez savoir pourquoi) à une divinité parce qu'elle avait bonne mine et qu'elle portait des accessoires vachement sympas dis-donc. Sans vraiment chercher plus loin.
Du genre tiens, je vais me dédicacer à Dionysos parce que c'est le Dieu du vin et que j'aime bien m'enfiler un petit verre de rouge en rentrant du boulot, donc ça veut dire que c'est un signe que lui et moi avons pleiiiiiin de choses en commun (sic). Par contre, le théâtre, la dramaturgie, l'ivresse sacrée, la transe et la folie rituelle, ça me tente moyen-moyen, et puis j'ai pas le temps, vous comprenez, y a Top Chef sur la 6 ce soir.
Alors je ne dis pas que dans ce fatras de "prêtres" et de "prêtresses" il n'y a pas de gens véritablement à leur place, qui ont acquis l'expérience nécessaire et dont le statut au sein de leur groupe justifie le mérite d'un tel titre. Des gens qui choisissent vraiment de dédier leur vie entière à leur foi, d'en faire leur sacerdoce quotidien, et de le TRANSMETTRE. C'est ça, à la base, le rôle d'un prêtre ou d'une prêtresse ! C'est guider, accompagner, soutenir, conseiller, aider, soigner. C'est s'occuper des autres avant de s'occuper de soi, faire de sa foi un don à distribuer à ceux qui ont font la demande ou en expriment le besoin.
Et ce n'est surtout pas faire coucou à la pleine lune avant d'allumer de se plonger dans le dernier Game of Thrones, ou même faire une prière le soir avant de se coucher. Ca, c'est le rôle du croyant, du fidèle. De celui qui a la foi, qui pratique, mais qui laisse dans sa vie la place au profane. Il n'y a pas de profane dans la vie d'un prêtre ou d'une prêtresse. Chez les authentiques, tout acte revêt un caractère sacré, même les plus anodins, et ces gens vivent leur foi avec une telle intensité qu'elle les transcende.
Je leur tire mon chapeau. Vraiment, j'admire. J'ai la foi, certes, mais je serais bien incapable d'être prêtresse, l'idée ne m'a jamais effleurée, et ça ne me tente pas du tout.
Pourtant j'ai plus de bouteille que la plupart des soi-disant "prêtres" et "prêtresses" que j'ai rencontrés au hasard de mes pérégrinations webesques. Et je les ai souvent entendu (ou plutôt lu) dire des inepties (je me souviens du cas particulièrement savoureux d'une "prêtresse" qui proposait sur son blog une recette de sel pour attirer les fées. De sel. Oui oui. De SEL. Et pourquoi pas un hamburger au soja pour invoquer les dragons, hm ?). Ce n'est pas pour autant que je me sens "au-dessus" des praticiens débutants, bien au contraire. J'ai conscience que je suis encore en train d'apprendre, et qu'à ma mort je serais encore dans les tréfonds de l'ignorance. C'est galvanisant, quelque part, je trouve. Je préfère donc de très loin rester à mon humble place de Sorcière, en disant un grand bravo aux prêtres et prêtresses méritants, et en rigolant bien des autres en boulottant des cookies.
J'ai vu des gens se proclamer prêtre ou prêtresse après quelques mois de pratique, parce que ça faisait bien, parce que ça allait drôlement bien avec cette superbe toge en nylon et dorure synthétique, et avec le collier de l'Esprit Supérieur du Loup Qui Hurle acheté sur Ebay.
Ou encore des gens qui, après avoir jeté un oeil dans un bouquin de mythologie, se sont "dédicacés" (quel mot atroce) (ça m'évoque tout de suite Britney Spears, allez savoir pourquoi) à une divinité parce qu'elle avait bonne mine et qu'elle portait des accessoires vachement sympas dis-donc. Sans vraiment chercher plus loin.
Du genre tiens, je vais me dédicacer à Dionysos parce que c'est le Dieu du vin et que j'aime bien m'enfiler un petit verre de rouge en rentrant du boulot, donc ça veut dire que c'est un signe que lui et moi avons pleiiiiiin de choses en commun (sic). Par contre, le théâtre, la dramaturgie, l'ivresse sacrée, la transe et la folie rituelle, ça me tente moyen-moyen, et puis j'ai pas le temps, vous comprenez, y a Top Chef sur la 6 ce soir.
Alors je ne dis pas que dans ce fatras de "prêtres" et de "prêtresses" il n'y a pas de gens véritablement à leur place, qui ont acquis l'expérience nécessaire et dont le statut au sein de leur groupe justifie le mérite d'un tel titre. Des gens qui choisissent vraiment de dédier leur vie entière à leur foi, d'en faire leur sacerdoce quotidien, et de le TRANSMETTRE. C'est ça, à la base, le rôle d'un prêtre ou d'une prêtresse ! C'est guider, accompagner, soutenir, conseiller, aider, soigner. C'est s'occuper des autres avant de s'occuper de soi, faire de sa foi un don à distribuer à ceux qui ont font la demande ou en expriment le besoin.
Et ce n'est surtout pas faire coucou à la pleine lune avant d'allumer de se plonger dans le dernier Game of Thrones, ou même faire une prière le soir avant de se coucher. Ca, c'est le rôle du croyant, du fidèle. De celui qui a la foi, qui pratique, mais qui laisse dans sa vie la place au profane. Il n'y a pas de profane dans la vie d'un prêtre ou d'une prêtresse. Chez les authentiques, tout acte revêt un caractère sacré, même les plus anodins, et ces gens vivent leur foi avec une telle intensité qu'elle les transcende.
Je leur tire mon chapeau. Vraiment, j'admire. J'ai la foi, certes, mais je serais bien incapable d'être prêtresse, l'idée ne m'a jamais effleurée, et ça ne me tente pas du tout.
Pourtant j'ai plus de bouteille que la plupart des soi-disant "prêtres" et "prêtresses" que j'ai rencontrés au hasard de mes pérégrinations webesques. Et je les ai souvent entendu (ou plutôt lu) dire des inepties (je me souviens du cas particulièrement savoureux d'une "prêtresse" qui proposait sur son blog une recette de sel pour attirer les fées. De sel. Oui oui. De SEL. Et pourquoi pas un hamburger au soja pour invoquer les dragons, hm ?). Ce n'est pas pour autant que je me sens "au-dessus" des praticiens débutants, bien au contraire. J'ai conscience que je suis encore en train d'apprendre, et qu'à ma mort je serais encore dans les tréfonds de l'ignorance. C'est galvanisant, quelque part, je trouve. Je préfère donc de très loin rester à mon humble place de Sorcière, en disant un grand bravo aux prêtres et prêtresses méritants, et en rigolant bien des autres en boulottant des cookies.
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