*** Attention, ce billet contient une grande abondance de photos de lapin trop awwwwwwww. ***

Samedi, le barbichu et moi sommes allés faire des courses à l'animalerie.

Au départ, nous étions partis pour acheter des croquettes et du chanvre (à litière, hein, pas d'idées mal placées, je vous vois venir) pour Charlotte, et puis il y avait une exposition/vente de serpents (avec un éleveur conseil de la région, qui en connait un rayon et vient tous les ans exposer ses petits écailleux ici) qui nous a fait nous arrêter en chemin pour y jeter un oeil fasciné (je ne crois pas que j'aimerais avoir un serpent, déjà parce qu'à mes yeux ce n'est pas un animal de compagnie à proprement parler, mais ces bestioles me scotchent), et de fil en aiguille ça nous a donné envie d'aller faire un petit coucou aux cochons d'Inde en allant chercher ce dont nous avions besoin mais ... Il n'y avait plus de cochons d'Inde (because cette animalerie travaille avec un éleveur qui les amène au compte-goutte pour éviter les cages surchargées et le stress, ce qui n'est pas plus mal).

En revanche, il y avait des lapins. Trois petits, tout petits lapins.
Pelucheux, riquiquis, choupinous, qui grignotaient du foin et se cassaient la gueule en voulant se mettre debout. On s'est accroupis, on les a regardés, on a fait awwwwwwwwwww comme des débiles. Il y en avait un gris et blanc, trop mignon, qui bouffait un bout de foin quatre fois plus grand que lui. Un joli tout blanc avec juste le tour des yeux bruns, fac-similé lapinesque de Charlotte. Et puis un dernier, tout petit, blanc tacheté de plusieurs nuances de brun, avec une frimousse de lapin pour calendrier des PTT. On les a admirés, on a refait awwwwwwwwwww encore plus niaisement, on s'est regardés, un peu bêbêtes, en se demandant ce qu'on allait faire. Le plus petit a voulu aller boire, le blanc lui a marché sur la tête pour atteindre le biberon, il s'est laissé faire comme un marchepied. Après il a voulu faire sa toilette pour se repeigner, il s'est cassé la gueule dans le foin. Alors on a appelé un vendeur. On ne pouvait pas laisser cette petite bête ici.

Je voulais l'appeler Roger, le barbichu penchait plutôt pour José. Il s'est avéré que c'était une femelle (comme les deux autres, d'ailleurs). Du coup, on l'a appelée Josette (entre temps le barbichu a proposé aussi Penne Rigate et Huile d'Olive Extra-Vierge, mais je suis restée très ferme).

En attendant d'être sûrs qu'elle est en bonne santé, la demoiselle est en quarataine dans une cage (j'avais déjà une cage à lapin, achetée à l'origine pour Mister Jack qui ne s'était jamais fait à l'idée d'avoir tant d'espace, elle avait donc très peu servi), où elle s'acclimate doucement à son nouvel environnement. Elle n'est pas peureuse pour un sou, elle vient renifler les doigts, se laisse caresser, boit comme un trou (maintenant qu'elle n'a plus sa soeur pour lui écrabouiller la tête), se casse la gueule dans sa gamelle et s'applique beaucoup dans la toilette de ses oreilles. Bientôt, elle pourra faire ses premières sorties dans l'appart.

Charlotte la regarde avec dédain, elle ne comprend pas, mais alors vraiment pas, pourquoi cette petite pimbêche déclenche autant de remue-ménage alors qu'elle, elle sait faire la belle et couiner plus fort que tout le monde. Non mais c'est vrai quoi. Pfffff.

Mais bon, voyez vous-même :

"Bon, y a une gamelle, c'est peut-être pas complètement nul, cette geôle, en fait" :

"Personne ne me piquera mes croquettes, vous m'entendez ?? Personne ! Il faudra me passer sur le COOOOOORPS !!!"

Regardeuuuuuh, le jour se lèveuuuuuuh (la trace verdâtre sur son oreille droite est une marque à l'encre végétale apposée par l'éleveur, elle s'estompera naturellement avec le temps)

Pouah, la vie est dure ...

Le ptit lapin câlin du matin (ça vous donne une idée de la taille réelle du microbe)

Bon, vous l'aurez compris, je suis complètement un peu gaga. L'envie d'avoir un lapin me trottait dans la tête depuis pas mal d'années déjà, mais avec deux cochons d'Inde, c'était un peu limite (niveau espace et niveau financier). Bon, je ne vais pas me cacher derrière l'excuse "mais cette pauvre Chacha était en déprime totale depuis le décès de Jack, il lui fallait une compagnie", ce serait de mauvaise foi, Chacha s'en tamponne le coquillard avec une patte d'alligator femelle, cette décision était purement égoïste.
En novembre 2009, alors que j'allais acheter des croquettes à Jack, je m'étais faite entuber par une mini Cochonne d'Inde péruvienne peroxydée qui m'avait fait du plat au travers de sa vitre, que j'avais achetée sur un coup de tête alors que je vivais dans un 14 m2 avec une cage contenant un autre cochon d'Inde autiste sur ma commode à serviettes de bain, que j'avais appelée Charlotte et qui s'est avéré être une vraie boîte à pouics capable de percer les tympans de n'importe qui chaque fois qu'elle s'aperçoit que sa gamelle est vide (c'est à dire souvent).
En novembre 2013, il semblait presque prévisible que je me fasse de nouveau rouler dans la neige par une trogne moustachue de petite bête trop awwwwww.
C'est presque une malédiction, au fond. Mais une malédiction très awwwwww.

Josette

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